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Comme les hommes, les peuples et les nations, qui oublient leur histoire, cessent d'exister!


Plan des pages consacrées au département du Calvados et à la bataille de Normandie

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L'etau :
Les maquis,
Les réseaux,
la carte du mur
de l'Atlantique,
La mise à jour
des défenses
du mur de l'Atlantique,
La stratégie d'Hitler,
Commandement et organisation alliée,
Le dilemme d'Anzio,
le plan de marche
des troupes alliées,
Les bombardements
préliminaires
en Allemagne,
L'opération Crossbow,
Le pillage de la SNCF
après l'Armistice
Le plan rail,
Plan vert,
sabotages et bombardements:
les effets,
Les bombardements ultimes,
Les révélations d'Ultra,
Les jedburghs,
Fortitude: Où
repousser les alliés?,
We must give
the order!,
Le parachutage de la 6ème Airbornee
The bloody Omaha,
Eisenhower et le D-Day,
L'installation d'Omaha,
la conquête d'Isigny,
L'attaque de Trévières,
Le débarquement
sur Gold,
Le débarquement
sur Juno,
Le débarquement
sur Sword,
L'isolement des
têtes de pont,
Ultra au secours
des alliés,
La contre-attaque
allemande contre
les alliés,
Sur le front
américain,
Où est passée
la 2ème Panzer?
La bataille de
Villers-Bocage,
La tête de pont
sur l'Odon,
De Gaulle à Bayeux
Réorganisation
du commandement
allemand,
La bataille
de Caen,
Ultra et le
front britannique,
Opérations
britanniques du
10-18 juillet,
opération
«Goodwood»,
«Bluecoat»,
«Bluecoat»
et «ULTRA»,
Ultra et
le dilemme allemand,
Ultra, Mortain
et Falaise,
Opérations sur
le front britannique
(7-8 août),
PATTON en scène
Le piège de Falaise
La capture d'Alençon
par la 2ème DB,

La prise de Carrouges
La conquête d'Ecouché,
L'étau,
Opérations anglo-
canadiennes du 9 au
12 août 1944,
Opérations alliés
du 13 au 20 août,

La fermeture de
la poche de Falaise,
La bataille du
Mont-Ormel-Coudehard,
Sauve qui peut
C'est en effet les 8 et 9 août 1944 que le piège se referme sur le groupe formé par le groupe d'armées B et ce qui restait de la VIIème Armée allemande. le groupe d'armées B avait pratiquement attiré et épuisé toutes les unités allemandes stationnant en France et en Belgique.

L'encerclement de la VIIème Armée
et la fin de la bataille de Normandie

Le piège de Falaise-Argentan



Le 9 août, la 1ère Armée US s'efforçait avec succès de réduire le saillant ennemi entre Domfront, Mortain, Saint-Pois et Vire ; et la IIème Armée lançaient des attaques cohérentes sur Condé, Tinchebray et Flers. Le 10 août, une attaque majeure ennemie était neutralisée au nord-ouest de Barentan et le VIIème Corps d'armée US poursuivait sa progression tandis que, plus au Nord, le XIXème Corps progressait au sud-ouest de Vire contre la 331ème Division d'infanterie allemande venue à bicyclettes depuis le Pas-de-Calais.

Dans le même temps, du 3 au 9 août - se déroulait, on le sait, l'Opération Totalize, au sud de Caen au cours de laquelle les armées britanniques et canadiennes et la Division blindée polonaise tentaient d'encercler les troupes blindées allemandes en butte à la contre-offensive de Mortain.

Ainsi, chaque nouvelle journée dans laquelle Adolph Hitler refusait même d'envisager la retraite alimentait le piège de la poche de Falaise qui se refermait depuis "Bluecoat" sur les armées allemandes.et l'opération "Dragon" du débarquement dans le Var n'allait certes pas faciliter la défense des troupes allemandes. En effet, la 9ème Panzerdivision, renforcée par un groupe régimentaire de combat de la 6ème Division parachutiste avait un rôle crucial à jouer: protéger le flanc sud de l'offensive sur Avranches du Panzergroup d'Eberbach, et à ce titre, empêcher les alliés de conquérir Alençon et ses ponts.

Sur la route des 2ème et 5ème DB, barrant les routes d'Alençon et de Mamers, se trouvait la forêt dense de Perseigne, capable d'abriter au moins deux divisions allemandes et des réserves d'approvisionnement, ainsi que des barrages routiers généralement tenus par des chars et de l'artillerie anti-chars. Le 11 août, le général Haislip ordonna aux divisions blindées de contourner la forêt de Perseigne des deux côtés. Dans le même temps, il mit en place trois bataillons d'artillerie chargés de boucler les sorties depuis la forêt et ordonna un bombardement massif au napalm, ce qui eut pour conséquence de contraindre les allemands à évacuier la foêt de Perseigne.(1) L'après-midi du 11 août 1944, le général Eberbach, qui avait ordonné au LXXXIème Corps, et aux 9ème Panzerdivision et 708ème Division une contre-attaque massive contre le flanc gauche du XVème Corps d'Armée US visitait Alençon qu'il trouvait dans un état de complète confusion. Le poste de commandement du LXXXIème Corps était même sous la menace directe des chars alliés. Les troupes d'appui et de service, matraquées par les chars et l'aviation s'enfuyaient dans la campagne, généralement vers le nord. Eberbach estima que la 9ème Panzerdivision était réduite à un bataillon d'infanterie, un bataillon d'artillerie et peut-être une douzaine de chars. C'est une compagnie de boulangers qui tenait les positions défensive à Sées... Bref, il était impossible de stopper l'avance des deux divisions blindées du XVeme Corps d'armée US.(1)

La capture d'Alençon et de ses ponts par la 2ème DB (2)

Au petit matin du 12 août 1944 sur le pont de la rue de Sarthe
à Alençon: assis sur le parapet,
Leclerc dicte ses ordres de combat.

Photo extraite "la 2ème DB en France" 1ère partie par le lieutenant colonel REPITON-PRéNEUF
Le 11 août 1944, la progression de la 2ème DB qui a repris trouve des points importants de résistance à Fyé, Rouesse et aux Mées qui protègent encore la rocade sud d'Alençon. Rouesse est prise avec la perte de plusieurs chars et auto mitrailleuses au milieu des haies puis Mijonnet réduit les Mées. Leclerc qui est à la tête des éléments de pointe de sa division trouve finalement une route moins exposée vers Bourg-le-Roi, où il envoie les chars de Dio qui traversent le village et atteignent Champfleur.

S'il perd deux chars, l'ennemi perd également deux chars lourds exécutés par le lieutenant Krepps. Leclerc et l'état-major du groupe Dio campent à 7 kms d'Alençon. Leclerc envoie une patrouille de reconnaissance de chars légers commandée par le colonel Noiret de pousser une reconnaissance. Finalement, Leclerc qui a rejoint la patrouille guidé dans l'obscurité par un habitant approche un pont, celui de la rue de Sarthe qui n'est pas défendu. Le général Leclerc s'assied sur le parapet et donne ses ordres pour occuper immédiatement les autres ponts. Il est clair que les Allemands ont abandonné en désordre Alençon dans la nuit.

La progression de la 2ème DB les 11 et 12 août 1944
Progression extraite de "La 2ème DB en France" 1ère partie par le lieutenant colonel REPITON-PRéNEUF (Edition Arts et Métiers graphique, PARIS)
Après quoi, Leclerc prend en jeep la route de Mamers accompagné par le commandant de Guillebon. Heureusement, la jeep tombe nez à nez sur un command car allemand dont le chauffeur est abattu par de Guillebon. Les officiers se rendent et leur porte-carte permet d'apprendre que la 9ème Panzerdivision qui barre la route à la colonne Langlade et à la 5ème DB abandonne d'urgence et de nuit la forêt de Perseigne pour celle d'Ecouves en liaison avec la 116ème Panzerdivision. Bref, il est clair que l'ennemi s'apprête à renoncer à l'offensive sur Avranches depuis Mortain. Or, les blindés allemands bénéficient depuis Mortain du couvert de la forêt d'Andaines de surcroît en hauteur, qui se prolonge plus à l'Est par la forêt d'Ecouves.

L'obstacle de la forêt d'Ecouves contraint Leclerc à la contourner et à lancer la colonne Billotte, jusqu'ici tenue en réserve, sur Sées (objectif désignée de la 5ème DB). Il sait que la 2ème Panzerdivision doit venir défendre le couloir de Ciral. Un passage obligé pour permettre aux blindés allemands de rfetraiter vers l'Est. Compte tenu des renseignements qu'il possède, Leclerc sait que le facteur temps est essentiel. Avec l'intention d'encercler la forêt d'Ecouves avant de la traverser tout en visant Ecouché qui compte un pont sur l'Orne.

Et c'est bien le facteur temps qui va jouer en faveur des colonnes de la 2ème DB:
  1. Billotte (sous-groupement Warabiot) traverse la route qui mène à Sées et occupe le terrain avant même que les panzers de la 9ème PzD n'aient pu se poster à la lisière de la forêt d'Ecouves, puis il progrese vers Ecouché via Mortrée et Saint-Christophe tandis que Putz emprunte la RN 808 jusqu'à Tanville.
  2. Dio rameute son Groupement sur Ciral et Carrouges.
  3. Roumanianzoff poursuit la chasse aux blindés allemands qui tentent encore de sortir de la forêt de Perseigne avant de lmaiser le travail aux bombardierts et de rejoindre l'orée de la forêt d'Ecouves.
  4. A la lisière de Sées, Putz rejoint Leclerc après avoir taillé en pièces le régiment de tête de la 116ème Panzerdivision, puis s'installe avec Leclerc et l'artillerie au carrefour stratégique de Tanville de l'axe Alençon avec l'axe Carrouges avant de descendre avec Branet à la rencontre des colonnes de Langlade et Roumianzoff qui se battent à 20 kms de là avec le gros des troupes allemandes.
A six heures du matin le 13 août 1944, la forêt d'Ecouves était sous contrôle. Et les Allemands commencent à s'enfuir par le couloir de Chambois que les alliés commencent à bombarder. En fin d'après-midi, Branet et sa colonne de reconnaissance en force prend la route d'Ecouché par le village du Cercueil tandis que le colonel Warabiot prend la route directe, et que Buis file par un chemin creux via Montmerré pour rejoindre la RN 24.

La prise de Carrouges par le groupement Dio

Dans la matinée du 12 août, le groupement Dio réparti en deux colonnes part sur Ciral avec pour destination Carrouges. Si l'un des tronçons est vide, l'autre grouille d'Allemands en retraite, sous la menace d'avions en piqué. le groupe Dio travers cette route et parvient sans problème à Carrouges. Il repart sur Ciral quérir son second groupe pour se consolider à Carrouges et même plus au nord à Mesnil-Scelleur, que l'Etat-major de la 2ème Penzerdivision vient de quitter. Mais il ne pourra consolider sa position sur Tanville car les Allemands tiennent solidement la Lande de Groult. Il fallait bien laisser un peu de travail à la 3ème DB US.

La conquête d'Ecouché

Deux colonnes de la 2ème DB sont également parties le 12 août 1944 de Sées pour conquérir Ecouché: la première conduite par Branet via le Cercueil, la seconde du colonel Warabiot évite Mortrée où la 5ème DB est durement accrochée et file par un chemin creux via Montmerré. Après une progression difficile où le char de tête disparait dans une explosion, la colonne Warabiot conduite par Buis parvient au pied du château de Saint-Christophe et campe pour la nuit dans les champs de blé. Le lendemain matin (donc le 13), Buis descend sur la RN 24bis et à la sortie de cette route du village observe les silhouettes de véhicules de la 116ème Panzerdivision qui se pressent derrière les haies. L'aviation dénombrera quelques 400 véhicules. Une fois la canonnade déclenchée et relayée par l'aviation, Buis n'a qu'un objectif: s'emparer du pont sur l'Orne. Le pont était bien gardé par des Panther. Mais une fois, le premier coup de canon évité, les Panthers s'égayent dans la nature et prennent... le maquis. Le passage sur l'Orne est conquis.

De son côté, la colonne de Branet qui avait pris la route du Cercueil sous la conduite d'un chef du maquis local rencontre des colonnes allemandes de formations sanitaires. A Francheville, son auto mitrailleuse voit surgir un premier camion allemand suivi audemeurant d'un second qui le suit. Il détruit les deux véhicules en constatant que le second camion a immobilisé pêle mêle 25 véhicules tractant de l'artillerie. Le combat de sa colonne s'élargira à la destruction de quelques chars Panthers en réparation et ravitaillement.A Boucé , sa colonne poursuivra et détruira d'autres canons et chars en retraite avant de parvenir à Ecouché, quelques heures après la colonne du colonel Warabiot. A Ecouché, bourg proche d'Argentan,les unités de la 2ème DB se trouvaient à une trentaine de km de Falaise que les canadiens d'efforcaient de conquérir.... Maintenant, les 79ème 90ème DI US bientôt renforcées par la 80ème DI assemblée au sud d'Argentan suivent la 2ème DB à la trace. Il incombera à l'infanterie US de déloger les unités allemandes qui, ici ou là, ont pu passer entre les mailles du filet lancé par les colonnes de la 2ème DB.

Pendant son périple, la 2ème DB avait capturé 8.800 prisonniers et a comptablisé la destruction ou la capture de plus de 100 chars, plus de 100 pièces d'artillerie et de 700 véhicules. La 90ème Division en quatre jours (qui rappelons le suivait la 2ème DB) a récupéré 13.000 prisonniers et 1.000 chevaux. L'inventaire incomplet des destructions a noté qu'en plus de 1.800 chevaux morts, 220 tanks, 160 pièces d'artillerie automotrices, 700 pièces d'artillerie tractées, 130 canons antiaériens, 130 véhicules de half-track, 5.000 véhicules à moteur, et 2.000 chariots avaient été détruits ou endommagés; de plus des posets de radio de haute puissance et des ensembles cryptographiques, des magasins mobiles d'artillerie, des laboratoires médicaux, et des installations chirurgicales de campagne avaient été abandonnés.(3)

L'étau

Argentan va rester pendant quelques jours l'articulation de la mâchoire inférieure de l'étau des armées alliées qui menace d'encerclement complet le groupe d'Armées B. En effet, la 5ème DB US qui n'a pas réussi à conquérir la ville s'est contentée de la contourner et de l'assiéger par le Nord. La 2ème D B qui a également tenté de s'y infiltrer dans l'après midi du 13 août a du également y renoncer.

Tôt dans l'après midi du 13 août, le général Bradley relayé par Patton avait ordonné au général Haislip de ne pas marcher sur Argentan. Le commandant du XVème Corps devait également rappeler les éléments qui opéraient en direction de Falaise ou au nord d'Argentan. Au lieu de concentrer les attaques vers le Canadiens, le XVème Corps devait se rassembler et se préparer pour d'autres opérations dans une nouvelle direction.(4)

Rétrospectivement, il parait inévitable que les alliés, et en particulier Dwight D. Eisenhower et son état-major, aient commencé à envisager sérieusement l'hypothèse d'une libération de Paris qui commençait à se soulever et dont la capture n'était pas prévue dans les plans initiaux du SHAEF. Deux raisons politiques essentielles permettent d'expliquer ce changement d'orientation allant bien au-delà des pressions déjà exercées en ce sens par le Général de Gaulle: d'une part, le débarquement en Provence (opération ANVIL DRAGOON) prévu le 15 août 1944 avec un concours important de la 1ère Armée française et d'autre part le concours important puisqu'il représentait l'équivalent de plusieurs divisions d'infanterie que la Résistance et les maquis apportaient aux alliés non seulement en gardant les poches sur l'Atlantique mais également en surveillant tous les passages sur la Loire et en interdisant à tout renfort allemand de traverser la Loire pour prendre à revers les troupes du XVème Corps, sans oublier les tâches de nettoyage opérées sur l'arrière des troupes américaines et parfois même la garde de points de ravitaillement de la IIIème Armée US. On conçoit dès lors que livrer Paris aux pulsions destructrices des troupes nazies conformément aux ordres d'Adolph Hitler (Par Ultra, les alliés connaissaient parfaitement les directives d'Hitler) aurait déclenché une levée de boucliers non seulement chez les partenaires Français mais également dans les troupes US.

De son côté, le maréchal Montgomery a livré l'explication tactique suivante dans son livre "Normandy to the Baltic" (4):
"Le XVème Corps US s’était bien établi dans la région d'Argentan le 13 août et a poussé des éléments à environ dix miles en direction de Gace, menaçant le flanc ennemi et fermant les itinéraires vers l'est. Le 14 août ce Corps a reçu l’ordre de se déployer plus loin vers l’Est en direction de Dreux afin de contourner l'épaulement ennemi au sud du corridor et interdire la fuite des forces ennemies vers la zone d'Orléans." On sait que cette mesure a été prise pour s'opposer aux nouvelles directives d'Hitler datée du 18 août 1944 qui voulait créer une ligne de front Sens-Dijon-la frontière suisse.

Certes, cette explication fait certainement partie de la stratégie alliée. Mais on ne peut s'empêcher de penser qu'en interdisant aux Allemands de fuir par le sud qui était déjà bouclé par la 3ème Armée de PATTON, projetant de traverser la Seine vers Fontainebleau, Eisenhower et son état-major, informés de la situation à Paris par Nordling, le consul suédois, simplifiait extaordinairement l'accès des alliés à Paris par le sud, une route que Leclerc va justement emprunter huit jours plus tard pour libérer PARIS après avoir été rattaché à la 1ère Armée US, et ce, alors que Leclerc se tenait informé au jour le jour du soulèvement de Paris.

Après le coup d'arrêt du 13 août, les lignes de combat se sont stabilisées sur une ligne Carrouges Ecouché Fleuré (où Leclerc avait installé son PC).

Les opérations anglo-canadiennes du 9 au 12 août 1944 (5)

Les deux principales opérations, menées du 9 au 12 août 1944 au nord de la poche ennemie, ont été conduites par les 8ème et 30ème corps d'armée britannique en direction de Tinchebray - Condé et par le 12ème Corps et la 1ère Armée canadienne en direction de Thry-Harcourt - Falaise. Les 8ème et 30ème Corps combattirent une infanterie ennemie décidée et progressèrent peu.

Le front normand du 7 au 11 août 1944.

Carte extraite de "CROSS-CHANNEL ATTACK" partie "ENCIRCLEMENT AND THE DRIVE TO THE SEINE"(p.496), par Gordon A. Harrison, CENTER OF MILITARY
HISTORY UNITED STATES ARMY (service historique du Pentagone), Washington DC, 1993
Néanmoins, la 3ème Division du 8ème Corps est parvenue à traverser la route Vire-Condé à environ deux miles à l'Est de Vire.pendant que les troupes du 30ème Corps d'armée britannique progressent depuis le mont Pinçon vers le sud en direction de Condé sur Noireau. Le 12 août des combats lourds se poursuivaient pour contrôler les hauteurs trois miles au sud-est de Vire et avec les troupes de tête à quelques miles de Condé-sur-Noireau.

Dans le secteur du 12èmeCorps, les 53ème et 59ème Divisions ont progressé vers Thury-Harcourt de part et d'autre de l'Orne. Les éléments de tête (ou de reconnaissance) ont atteint et tenu les faubourgs le 11 août 1944. De part et d'autre de l'Orne, une tête de pont s'étendait maintenant avec l'intention d'établir une liaison avec la 2ème Division canadienne qui avait traversé la Laize le 11 août 1944. Dans l'après-midi suivant, la division a conquis Barbery et a établi sa liaison avec le 12ème Corps d'armée britannique

Du côté de l'armée canadienne justement, la 4ème Division blindée avait pris, le 9 août 1944, le contrôle de Brettevile-le-Rabet après d'âpres combats et la division blindée polonaise avait conquis Cauvicourt et Saint-Sylvain. Ces progressions se sont opérées sous des tirs de barrage anti-chars ayant engtrainé de lourds dommages.

Pendant ce temps, la 51ème division britannique nettoyait les bois et et les villages au sud de la voie ferrée Caen-Mezidon et remettait le commandement de cette zone au 1er Corps d'armée britannique. En coordination avec la 51ème, la 49ème division britannique atteignait Vimont le 10 août et identifiait la présence sur ce secteur de la 344ème Division d'infanterie qui relevait de la XVème Armée allemande.

Fermeture de la poche de Falaise: opérations alliées du 13 au 20 août (5)(6)

Il parait d'autant plus utile d'avoir une vue d'ensemble sur les opérations de bouclage de la poche de Falaise que les état-majors de Montgomery, et des généraux Bradley et Eisenhower n'en ont pas eu nécessairement la même lecture.

A partir du 14 août 1944, le VIIème Corps d'armée US a avancé au nord de Mayenne dans des positions sur le flanc occidental du XVème Corps d'armée US appelé à se déplacer en direction de Dreux. L'effort des Allemands s'est révélé insuffisant pour briser de l’encerclement (par la 2ème DB, voir plus haut) dans le secteur de la forêt d'Ecouves,

Toujours le 14 août, les Vème et XIXème Corps d’armée US ont pénétré dans les secteurs ouest et nord-ouest extrême de la poche. le XIXème Corps avaient combattu loprs de sa progression dans Domfront et les troupes du Vème Corps sont parvenues à moins de deux miles de Tinchebray. Le même jour, le 8ème Corps de la deuxième armée britannique, parvenait au nord de Tinchebray, et le 30ème Corps repoussait l'ennemi sur Vassy - Conde et la rivière Noireau. A l’est de l'Orne, les troupes de tête du 12ème Corps étaient maintenant à environ six miles à l'ouest et au nord-ouest de Falaise. L'ennemi se désorganise et n'arrive plus à contrôler ses unités: des éléments relevant de onze divisions différentes ont été identifiés près d'Argentan
Encore 14 août 1944: reprise de la progression principale des Canadiens depuis le nord et de part et d'autre de la route de Falaise des Canadiens sur Falaise pour contourner la résistance à cheval sur la route principale. Vers la fin du jour une progression d'environ cinq miles avait été réalisée et les Canadiens étaient seulement à moins de quatre miles de Falaise.

Le 15 août, jour du débarquement dans le Var, le commandement allié constate que l'ennemi tente d'évacuer ses blindés de la poche et de retraiter, sans aucun égard pour l'infanterie, dans la zone de Falaise-Argentan. Dans des combats féroces, les Allemands exerçent tous les efforts possibles pour maintenir ouvert une voie d'évasion de leurs forces. Des combats très lourds sont livrés avec des arrières-gardes tenaces sur le front du VIIème Corps d’armée US dans le secteur de Ranes, et sur celui du XIXème Corps sur sa gauche étaient en combat avec les arrières-gardes tenaces au nord-est de Domfront. Le Vème Corps US a capturé Tinchebray depuis l'ouest alors que les troupes de la deuxième Armée britanniques progressaient depuis le nord; le 30ème Corps a progressé de part et d’autre de Conde-sur-Noireau, et le 12ème Corps s'efforce d'encercler Falaise. La 4ème DB canadienne a progressé à l'est de la route de Caen-Falaise et la Division blindée polonaise a constitué une tête de pont au-dessus de la Dives à environ six à dix miles au nord-est de Falaise. Plus loin au nord, le 1er Corps attaque vers Saint-Pierre-sur-Dives.

Les éléments de la troisième Armée, dont PATTON est officiellement désigné comme commandant (QG à Laval), sont redistribués (opération "TRANSFIGURE"): Le 16 août:outre la libération de Chartres, de Chateaudun et d'Orléans, le XVème Corps d'Armée US reçoit l'ordre suivant:
“To secure a position in vicinity of MANTES GASSICOURT from which to prevent enemy movement on the roads in that vicinity east of the Seine River and by Barges on that river. In accomplishing this mission, XV Corps (79th Infantry Division and 2nd French Armoured with corps troops) was directed to move out at the earliest possible moment on 18 August to secure a position in the vicinity of Mantes GASSICOURT from Which it could interdict the Seine River and the road east of that river. In addition XV Corps was made responsible for the maintenance of reconnaissance north of the road SEES-MANTES-GASSICOURT.”
Dans ce cadre, la 79ème DI US établit une tête de pont sur l'autre rive de l'AUNAY, à quelques miles de Mantes.

Le même jour, la 2ème DI canadienne est devant Falaise, qu'elle encercle et la 6ème brigade Brigade lance l’assaut contre la ville, défendue par un Kampfgruppe SS. Elle n'enlèvrera Falaise que le lendemain.

Le 17 août 1944, La 2ème DB, la 80ème DI US (moins le 319ème RI, la 90ème DI US ainsi que l’artillerie du XVème Corps sont rattachés à la première armée US pour aider au bouclage du corridor ARGENTAN-FALAISE contre un ennemi qui continue à exercer une forte pression.
La 4ème DB placée sous le commandement du XIIème Corps d'Armée aidée par la 35ème DI fait la chasse aux Allemands en retraite qui cherchent à faire sauter les ponts sur la Loire.

Le 18 août 1944,Sur le côté Nord du corridor, l'attaque allemande la plus désespérée a été menée dans la région de Chambois. L'ennemi a tenté de rétablir sa situation en attaquant vers Chambois avec des troupes fraîches nouvellement arrivées en Normandie. Au même moment, le Vème Corps d’armée US attaquait depuis le nord vers Chambois et le secteur d'Argentan, afin de coordonner les attaques des polonais et des Canadiens. Sur le secteur ouest de la poche la résistance s'émiettait; les troupes du 30ème Corps d'armée britannique ont atteint Poutanges et Ecouche.Le 12ème Corps poursuivait sa progression. L'ennemi poursuit ses opérations retardatrices à Dreux, Chartres et Orléans et cherche à mettre en place une ligne de résistance Pithiviers-Etampes-Dourdan Rambouillet pour maintenir ouvert l'accès par le sud à Paris.
Dans la zone du XXème Corps d'armée US, les 2ème et 10ème RI US établissent une ligne de défense depuis Houx-La Voise -Auneau-Voves de façon à rester en contact avce le XIIème Corps d'Armée au sud et la 7èmeDB US au nord.
Dans sa zone le XIIème Corps US contrôle les accès à La Loupe, Orléans et Janville.
La XIXème TAF mène des assauts Melun, Chartres, Dreux et Orléans en détruisant 17 chars, 205 véhicules motorisés, 7 locomotives et 218 wagons de transport.

Le 19 août 1944, le col de la poche de Falaise est finalement refermé quand les troupes américaines établissent une première liaison avec la division blindée polonaise, durement éprouvée, à Chambois. La 4ème DB canadienne capture Saint-Lambert et fait face aux attaques allemandes désespérées. Dans la zone des Champeaux d'accès difficile pour les chars les combats se sont déroulés de façon confuse avec des formations de chars allemands attaquant depuis l'Est, le sud et l'Ouest. Les chars polonais ont tenu seuls une tête de pont dominant le secteur Coudehard-Mont Ormel pour finalement capturer Chambois vers 19 00 h.. La prise de la cote 262 sera analysée ci-après
Le même jour, la 3ème Armée US de Patton reçoit l'ordre d'établir une tête de pont à l'Est de la Seine et de l'Yonne sur le périmètre Sens-Montereau-Melun.
Simultanément, Le XVème Corps d'armée US reçoit l'ordre de traverser la Seine à partir de Mantes jusqu'à la hauteur de Louviers. Les premiers éléments du Corps d'armée sont remplacés par des unités de la 1ère Armée. Le XIIème Corps (4ème DB et 35ème DI) s'empare sans coup férir des rives de l'Yonne et établissent une tête de pont à proximité de Sens qui est libérée.
Le XXème Corps (5ème DI et 7ème DB plus les troupes de support) établissent une tête de pont à l'Est de la Seine à Montereau.
Le XIIème Corps étend sa zone d'opérations à Autainville et achève la concentration de la 35ème DI (renforcée) à Janville.
Dans la nuit du 19 août, Trun est conquise, et au Nord, la 3ème Division d’infanterie canadienne et des éléments de la 4ème DB canadienne tiennent vaillamment Saint-Lambert-sur-Dives sur la route de Chambois. La Division blindée polonaise tenait Chambois et le secteur de Coudehard et d'Ecorches. Dans Argentan et s’élargissant vers Bayeux par la route d'Argentan-Trun, la 11ème Division blindée du 30ème corps d’armée britannique avec la 50ème Division nettoient le secteur plus éloigné à l'ouest. Vers le nord, la 53ème Division du 12ème Corps a bouclé les zones de Bayeux et de Trun depuis l'ouest.

Le front normand le 21 août 1944.

Carte extraite de "AFTER ACTION REPORT, THIRD US ARMY" vol. 1 du 1 AUGUST 1944 - 9 MAY 1945, US Military History Institute (éléments déclassifiés (p. 39)
Le 20 août, l'ennemi lançait sa dernière tentative coordonnée pour essayer de forcer son encerclement par les alliés. La cinquième armée de Panzer avait l’ordre de tenter une percée; des éléments des 9ème SS, 10ème SS et 21ème Divisions de Panzer, qui étaient en dehors de la poche, ont attaqué depuis le nord vers Trun et Chambois, alors que de l'intérieur, des détachements des 1ère SS, 116ème et 9ème Divisions de Panzer tentaient de sortir vers l’Est. L'attaque a été contrée par les Canadiens et les Polonais, qui ont infligé des dommages énormes à l'ennemi. Après cette attaque, la bataille de la poche de Mortain-Falaise était pratiquement terminée, bien que le processus de nettoyage ait encore pris un certain temps.
Dans la nuit du 20 août 1944, la Vie a été traversée sur un large front. La 7ème D.B britannique a nettoyé Livarot, et, sur la route de Lisieux, la 51ème D.I. britannique a atteint Saint-Julien-Le-Faucon avec la 49ème D.I. sur sa gauche. La 6ème Division Aéroportée toujours empétrée dans les marécages de la vallée de la Dives et dans Cabourg avait peine à réduire les défenses ennemies.

Le 22 août 1944, l'infanterie britannique libère L'Aigle et Crulai qui formaient une sorte de poche dans la poche de MORTAIN FALAISE.

La fermeture de la poche de Falaise (7)

Il y a bien peu de littérature historique qui rende compte précisément des combats ayant pour objet le fermeture de la poche de Falaise, qui retenait simultanément la VIIème armée Allemande, des éléments la Vème Panzer Armée (deux corps d'armée hors de l venus de la zone de la XVème Armée se tenaient en dehors de la poche de falaise), et le Panzer Group (Il s'agit d'un groupe d'arméesde Panzer) commandé par le général Eberbach. Il va être tenté d'y remédier sous la forme d'un calendrier journalier grâce, il faut le dire, à l'analyse fouillée des archives de l'armée US publiées par Gordon A. Harrison (CENTER OF MILITARY HISTORY UNITED STATES ARMY).

La poche de Falaise du 17 au 19 août 1944
Carte 11 annexée à "BREAKOUT AND PURSUIT" par Martin Blumenson
Carte à clicker deux fois
Le front allemand de la poche était défendu au nord et l'Ouest par le LXXXVIème Corps d'infanterie (composé de 3 divisions d'infanterie)déployé à l'Est de la Dives en s'étendant de Flers jusqu'à Trun sur un front de 25 miles environ à portée des corps d'armée de Vème Panzer Armée. L'est et le sud était défendu par le LXXXIème Corps avec deux divisons d'infanterie de part d'aute d'un kampfgroupe (groupe de combat qui peut être improvisé) étirés sur un front initial de quelque 70 miles allant de Gacé à Ramboullet. A l'est, il y avait une trouée de quelque 40 miles que les alliés devaient fermer et que les tanks allemands allaient s'acharner à maintenir ouverte dans le secteur de Bourg-Saint-Léonard pour assurer l'évacuation des forces allemandes vers l'Est, évacuation dont la préparation avait été découverte le 12 août au matin par le général Leclerc sur la route d'Alençon à Mamers, alors que les alliés ne pouvaient pas ignorer qu'Hitler n'en avait pas donné l'ordre.

Or, le 15 août, le général Montgomery fait connaître qu'il a donné l'ordre de boucler la poche de Falaise entre Trun et Chambois, cet ordre s'appliquant obligatoirement au Vème Corps d'armée US que commande le général Gerow alors que son supérieur, la général PATTON n'est pas au courant. Après une réorganisation de la chaine de commandement qui rattache, le 16 août 1944, Gerow à la 1ère Armée US (cette réaorganisation est essentielle puisque tout l'approvionnement des troupes de Gerow rélève désormais de la 1ère Armée) Gerow est convoqué au QG de la 1ère Armée y prend ses ordres, puis part à la recherche de ses troupes au petit jour du 17 août 1944. Pour mener cette attaque, Gerow veut absolument controler les hauteurs de la ligne à conquérir (un point que les état-majors ennemis ont négligé et qu'ils paieront cher). Pour ce faire, il lui faut reconquérir Bourg-Saint-Léonard, ce qui est exécuté dès la tombée de la nuit par la 90ème DI maitresse de la base de départ à minuit.

Dans le même temps, est exécuté le dernier ordre de von kluge qui se suicide au cyanure le 18 aoüt 1944 alors qu'il est rappellé par le fürher..., et remplacé par le général Model le lendemain. De ce fait, la 116ème Panzer division doit abandonner sa position pour relever la 2ème Panzerdivision au nord de Bourg-Saint-Léonard, laquelle la IIème SS Panzer à Vimoutiers. Or Model perd du temps en réclamant obstinément l'accord de l'OKW pour déplacer ses unités.

Bourg-Saint-Léonard
Photo aérienne tirée "BREAKOUT AND PURSUIT" Chap. XXVII-Closing the pocket par Martin Blumenson
Tandis que la 2ème DB doit tenir fermement la ligne Argentan-Ecouché, la 80ème DI (essentiellement le 318ème RI) doit encercler et prendre Argentan et la 90ème DI doit couper la route de Chambois en capturant les hauteurs. Mais le 318ème RI échoue dans on entreprise, perd quatre chars et subit de nombreux dégâts et renonce après avoir demandé l'assistance de l'artillerie. En revanche, la 90ème DI réussit à couper la route de Chambois, mais ne peut aller plus loin, arrêtée par la 8ème Werfer Brigade et quelque chars de la 116ème Panzer Division, qui en profite pour faire s'échapper les éléments du train et toute son artillerie (canons d'assaut notamment). Le QG de la LVIIIème Panzerkorps évacue également cette nuit là la poche. Bien leur en prend du côté US une quinzaine de batterie d'Artillerie arrosent le secteur en continu et du côté canadien, on n'est guère moins en reste. Or, durant la nuit, la septième armée allemande maintenant sous la houlette de Model, et le Panzer Group Eberbach qui lui est attachée, est revenu sur sa base de départ. Au matin du 19 août 1944, ils sont coincés entre la ligne de chemin de fer à l'Est de Falaise et la route d'Argentan, dans une poche large de six miles et profonde de sept miles.

Bref, L'offensive à demi ratée de Gerow, au lieu de disperser les unités allemandes comme l'avait prévu von Klug en vue de les faire s'évader de la poche, les a rassemblées. Il y avait là les QG de la 7ème armée, du groupe d’armée de Panzer Eberbach,et des LXXIV et LXXXIVème Corps, du IIème Corps de parachutistes et du XLVIIème Corps de Panzers ; les restes de six divisions d'infanterie fonctionnant encore comme entités: les 84ème, 276ème, 277ème, 326ème, 353ème et la 363ème ; la 3ème division de parachutistes, trois divisions de panzer, les 12ème SS, 2ème et 116ème avec probablement en sus des éléments de la 10ème SS panzer. Plus un certain nombre de groupes dissidents de divisions qui avaient cessé d'exister en tant qu'unités tactiques et qui avait été absorbée par d'autres divisions ou amalgamé en kampfgruppen et une masse des retardataires, des éléments de service, et du train -tous comprimés dans un secteur soumis au feu efficace de l'artillerie et des forces aériennes alliés. Pour sortir de cet enfer, il n'y avait pas d'autre solution que de traverser la Dives dont la rive opposée n'était encore occupée que par des unités canadiennes légères ou de reconnaissance.

Hausser, toujours commandant de la VIIème Armée allemande, a donc organisé comme suit la retraite de ses unités: le IIème Corps de parachutistes (unité d'élite)doit attaquer à travers la Dives au sud de Trun. Le XLVIIIème Corps de Panzer doit traverser la Dives près de Chambois cependant que le IIème Corps de Panzer SS doit lancer une attaque de soutien à partir de Vimoutiers. Prévue le 19 août, l'attaque est reportée au 20 août 1944 à cause de l'aviation alliée.(7) La progression devait commencer le plus silencieusement possible après 22h30, les unités ne prenant avec que l'artillerie pourvu de carburant et sabotant les canons et équipements qui ne pouvaient être emmneés faute de carburant. Les plans prévoyaient expressément et ce pour toutes les unités de parachutistes l'occupation de la partie sud des pentes du Mont-Ormel. Or, les plans de Hausser n'avaient pas prévu une forte dégradation de la situation sur le front de la Vème Panzer armée ouvert à Livarot et sur l'extrêmité de son flanc, le 1er Panzer Korps se révélant incapable d'enrayer la progression des deux divisions blindées (4ème DB canadienne et 1ère DB polonais qui progressait derrière l'épaulement de la colline 238 vers l'extrêmité nord du mont Ormel)du 2ème Corps d'armée Canadien.

Le pont de Saint-Lambert sur la Dives.

Or, la première colonne de chars polonais en progressant vers le sud a rapidement contrôlé vers midi les première hauteurs de la colline 262, et a alors découvert sur la route de Chambois à Vimoutiers une colonne de véhicules et de blindés allemands par-chocs contre pare-chocs qu'ils ont complètement détruite. Quelque peu bloqués sur place de ce fait, deux régiments blindés polonais et trois bataillons d'infanterie motorisée se sont donc installés vers minuit, et pour le reste de la nuit, sur la pente nord du Mont Ormel, sans savoir que leur bivouac se trouvait exactement à l'endroit que,n notamment,les parachutistes allemands avaient pour mission de contrôler afin de protéger la traversée de la Dives par les unités en retraite de la VIIème armée commandée par Hausser.

La dernière bataille du Mont-Ormel-Coudehard (7)

A 11 00 h le même jour, deux autres régiments polonais, renforcés par des unités anti-chars, partis d'Ecorches vers Chambois avait atteint une colline à moins d'un mile de Chambois en progressant de part et d'autre de la route Vimoutiers-Chambois. L'après-midi, ce grfoupe lancait un assaut au Nord-est de Chambois. Après une approche difficile dans un bourg encombré d'épaves, un premier détachement polonais de pointe a rencontré les hommes de la compagnie G du 359ème/ RI de la 90ème DI US, qui avait entrepris l'assaut du bourg par le sud-ouest. Cette fois, la poche de Falaise était bouclée, mais par un lien qui d'autant plus solide que la ville d'Argentan était conquise après d'âpres combats et un bombardement d'artillerie qui avait pratioquement détruit la ville, abandonnée dans la nuit par les troupes allemandes conformément aux ordres d'Hausser.

Les Polonais qui nettoyaient Chambois en compagnie des Américains leur confient 1.300 prisonniers et leurs blessés. Ils sont sans approvisionnement et fatigués et surtout coupoés de leurs arrières qui, après avoir occupé les premiers épaulements du Mont Ormel se trouvent dans la même situation. Mais les colonnes de Meindl du 2ème Corps de parachutistes (dont Meindl prend le commandement, le général Richard Schimpf étant gravement blessé) se heurtent aux polonais qui surveillent l'accès à Chambois et à ceux qui surveillent la Dives à partir du Mont Ormel. Les colonnes de Meindl doivent ruser, prendre des chemins de traverse et atteindre un gué sur la Dives, à un demi mile en aval de Saint-Lambert ou un angle mort de l'épaulement du Mont-Ormel. Les Polonais ont bien vu la manoeuvre mais leur tir est trop haut (sans doute les 1500 polonais avec 80 chars garnissant les premiers épaulements du Mont Ormel manquaient-ils de traçants). Finalement Meindl a fait traverser la Dives par une vingtaine de groupes de parachustistes au gué de Saint-Lambert.

Au petit matin du 20 août 1944, les Polonais découvrent une plaine couverte de colonnes allemandes progressant en formation dispersées vers le nord-est. Alors qu'ils règlent leur tir, ils subissent une attaque de 9 OO h à 10 30 h. Un groupe de chars allemands (environ un millier appartenant pour l'essentiel à la 2ème Division SS de Panzers du IIème Corps SS de panzer) partent de Champosoult pour gagner la colline 239 à moins de deux miles du périmètre polonais. Une heure plus tard, un bombardement au canon s'abat depuis la colline 239 sur la colline 262, détruisant cinq chars et faisant de nombreux tués et blessés. Le ciel et la pluie fine ne permettent pas l'intervention de l'aviation. Le IIème Corps SS de Panzer a apporté ainsi une aide décisive dans la percée et la retraite de la VIIème Armée allemande.

Au même moment, Meindl était immobilisé au nord-ouest de Coudehard, coincé entre les chars polonais et une concentration de tirs d'artillerie sur tout le secteur. Néanmoins Meindl avait pu voir ses parachutistes attaquer en rang serré les poditions polonaises sur la colline 262. Il a pu arrêter cette attaque suicidaire pour exiger le débordement des positions polonaises encerclées alors que les troupes allemandes s'amoncelaient sur leurs position au pied de la colline. Les Polonais sont alors copieusement arrosés par l'artillerie et les mortiers allemands. Après quoi, les parachutistes sont passés à l'attaque et vers 17 heures ont commencé à investir les positions au nord-est du périmètre polonais qui avaient épuisé leur réserve d'obus de mortier et ont précipité des camions citernes en flamme sur leurs assaillants. Au même moment, l'autre partrie de la division polonaise était confrontée à une attaque de la 2ème Panzer division de telle sorte que le périmètre de combat des Polonais s'en est trouvé sérieusement réduit en fin d'après midi. C'est le moment que Meindl choisit pour organiser une forte colonne de la Croix-rouge bondée de soldats qui a évacué le secteur sans le moindre coup de feu!...

Estimant qu'il ne pourrait pas maintenir la brêche ouverte dans l'encerclement allié, Meindl, qui avait installé son poste de commandement assez près de l'épaulement de la colline 262 (probablement dans un angle mort) a fait retraite à l'aube du 21 août 1944. A ce moment dans leur réduit de la colline 262, les Polonais en pénurie d'essence et de munitions comptaient 300 (au moins 20%) blessés et gardaient 800 prisonniers. Bref, à quelques miles des unités blindées canadiennes occupées au nord-ouest, le périmètre polonais du Mont-Ormel apparaissait comme un petit îlot allié dans le gigantesque courant des allemands qui s'échappaient de la poche de Falaise.

La dernière bataille du Mont-Ormel-Coudehard
(cliquer deux fois)
Cette carte est extraite de la carte ci-avant

Sauve qui peut

La 353ème DI sous le commandement du generalleutnant Paul Mahlmann s'était concentrée au soir du 19 août 1944 dans le bois de Vorché, six miles à l'Ouest de la Dives. Il décida de faire sa poussée vers la Dives en traversant la région de Chambois. Mais à mi-chemin à Tournai-sur-plonge en feu, sa colonne a été arrêtée. bien que sous le feu de l'artillerie alliée, il a mis trois heures pour dégager un passage sans perdre un seul homme. Rejoint par plusieurs chars, Mahlmann a traversé la Dives et sa colonne s'est fondue dans la nuit en direction de Moissy. Mais le général allemand n'avait pas dit son dernier mot, il a tenté de revenir avec deux chars à Tournai, qui, cette fois, était en feu. En quittant le village, les deux chars furent détruits. Mais le général ne s'est pas arrêté là. Il a également tenté d'occuper avec trois groupes de combat (un de SS, un de sa divison et un de pareachutistes) la colline 262 à partir de son arête ouest dans la matinée du 20 août... sous la surveillance des avions d'observations de l'artillerie américaine! Heureusement pour les polonais, le groupe de SS parait avoir fait défection, ce qui a contraint Mahlmann à reculer de 3 miles (probablement sous les coups de l'artillerie américaine) et finalement le groupe de combat SS s'est enfui vers l'Est.

d Le XLVIIème Panzerkorps (1ère SS et probablement 10ème SS panzerdivision et la 2ème Panzerdivison) se sont rassemblées également dans la forêt de Gouffern pour traverser la Dives dans la zone Saint-Lambert-Chambois sous la protection de la 116ème Panzer chargée de couvrir l'arrière du Corps en déplacement. Le commandant de la 2ème Panzerdivision n'ayant pas reçu l'ordre en temps utile, Luettwitz décida de partir à 4.00 h dans un épais brouilard. Soudain, alors que ses colonnes approchaient de la Dives le brouillard s'est levé déclenchant un feu roulant d'artillerie. Seule une partie des chars et de l'infanterie portée a pu atteindre Saint-Lambert dont le pont était intact au milieu des obus et des bombes. Encore a-t-il fallu passer au milieu des corps et des chevaux morts et des épaves parfois brûlantes encombrant le pont.

La 116ème Panzer s'était bien postée comme prévu pour assurer la couverture de la retraite XLVIIème Panzerkorps au Nord d'Argentan et de la Forêt de Gouffern près de Bon-Ménil. Mais vers 09 00 h. le 20 août 1944, elle a perdu ses communications radio avec le PC du Corps. La pression exercée par la 80ème D.I. US qui a finalement pris Argentant le jour même d'une part, et l'approche des troupes britanniques sur la route Falaise-Argentan d'autre part, ont conduit le colonel Gerhard Mueller à préparer une percée la nuit tombée à Saint-Lambert, les tirs d'artillerie alliés sur Saint-Lambert montraient que le bourg n'était pas encore conquis par les alliés. En deux heures, l'état-major, les restes d'un régiment d'infanterie, 5 pièces d'artillerie et 50 véhicules de combat, venant du bois de Gouffern ont traversé le village et poursuivi leur route vers Coudehard puis Orville pour se mettre en sécurité sans perte significative. En revanche, venant du nord d'Argentan, 8 chars, 10 canons anti-aériens de 20mm et 80 hommes du génie qui avaient tenté de fuire par Trun ont été faits prisonniers.

http://www.memorial-montormel.org/?id=19
La capture du général Elfeldt
commandant le LXXXIVèmeCorps
Cliquer sur la photo pour parvenir
à la page du mémorial de Montormel
En raison de sérieuses difficultés de communication radio, le LXXXIVème Corps s'est divisé en deux groupes: les restes de la 112ème SS panzerdivision avec l'artillerie et la section radio devait suivre la 1ère SSP anzerdivison en traversant la Dives à Chambois. Le reste, en majeure partie de l'infanterie accompagnée de quelques chars devait suivre la 3ème Division de parachutistes et traverser Saint-Lambert. A l'aube du 20 août, le lieutenant colonel Meyer a commandé l'attaque sur Chambois. Mais les tirs d'artillerie et anti-chars et barrages anti-chars déclenchés depuis l'éminence au sud de la ville ont eu tôt fait de disloquer l'attaque et l'infanterie rassemblée en petit groupes a du traverser la Dives entre Chambois et Saint-Lambert. Les hommes de l'autre groupe, qui ne se sont pas rendus et qui étaient placés sous le commandement du général Elfeldt, ont traversé la plaine au pas de gymnastique et rejoint l'épaulement au sud du Mont-Ormel. Mais le général Elfeldt et le plus gros de son Etat-major qui avaient épuisé toutes leurs munitions se sont rendus à une unité blindée polonaise sur la côte 113. Ceux qui s'étaient abrités dans l'épaulement du Mont-Ormel ont été rejoints dans l'après-midi par quelques éléments motorisés de la 112ème SS Panzerdivison. Quelques éléments motorisés de la 12ème SS Panzerdivision ont réussi à s'enfuir dans l'après midi. Mais toute l'artillerie du Corps a été perdue.

Le cas du LXXIVème Corps, composé de cinq divisions (les 276ème et 277ème, et 326ème D.I. positionnées le long du périmètre du front nord-ouest de la poche, et les 84ème et 363ème concentrées au bois de Feuillet et prêtes à traverser la Dives dans le sillage du LXXXIVème Corps) sur l'ordre de l'état-major du Corps. En particulier, les trois premières de ces divisions devaient décrocher de leurs positions sur ordre du Corps. Or, les liaisons radio ne fonctionnaient pas et le général d'infanterie Erich Straub, qui ne connaissait pas le "timing" des opérations de percée, n'avait ni contact avec le IIème Corps de parachutistes, ni avec l'etat-major de la VIIème Armée. Il a donc dû imporoviser... ce qui a coûté très cher en vies humaines et permet de se demander si l'infanterie n'a pas été délibérément sacrifiée pour sauver les unités mécanisées. Straub et la majorité de son état-major ont traversé la Dives dans l'après - midi du 20 août 1944 à Saint-Lambert. Après quoi, Straub a rassemblé des hommes qui ralliaient Saint-Lambert pour les organiser en groupes de combat afin de laisser ouverte le plus longtemps possible, avec l'appui de la 2ème Panzerdivision, la brêche de Saint-Lambert.

Au petit jour du 20 août 1944, la 12ème SS Panzerdivision a décroché de ses positions à droite de la 277ème D.I. qui a dû étirer et incurver ses positions sur environ un mile et demi depuis Villedieu-lès-Bailleul sans obtenir pour autant son réapprovisionnement, notamment celui des armes collectives. A 23 00 h, le colonel Wilhelm Viebig décida de percer dans la nuit. Environ 900 hommes sur les quelque 2.500 hommes épuisés et sans munition de la division se sont déplacés vers le site de traversée de la Dives au nord-ouest de Saint-Lambert sous une pluie dense. Mais le bruit de leur déplacement a provoqué un feu roulant de mitrailleuses et d'artillerie. Un millier d'hommes valides seulement et de nombreux blessés ont pu rejoindre, au matin du 21 août 1944, les lignes du IIème Panzerkorps au terme de cette percée sanglante.

Le sort de la 276ème DI (sur la gauche de la 277ème) commandée par le général leutenant (équivalent du général de Brigade) Curt Badinski) est plus étrange encore parce que sa radio était en contac avec l'état-major du LXXIVème Corps. Le 20 août à 3 00 h, il reçoit l'ordre de percer sur une ligne partant de l'Ouest de Vorché jusqu'à la route Trun-Occagnes. Juste après exécuté cet ordre, il reçoit à 8h30 celui de percer au sud de Trun... Bien sûr, ces déplacements ont été détectés, toute tentative de percer de jour ayant toute chance d'échouer, chaque mouvement détecté donnant lieu à un déluge d'obus d'artillerie. Mais maintenant, son refuge du bois de Gouffern était cerné par les chars alliés. Badinski, son état-major et la plupart de ses troupes ont été faits prisonniers. Seule un poignée d'hommes de la divison ont pu s'échapper.

La 326ème DI, quant à elle, avait reçu l'ordre de percer le 19 août 1944, pour s'assembler le 20 août près de Saint-Lambert et de prendre la route de Coudehard. Or, cette division d'infanterie était sur la route de plusieurs Divisions blindées. Toujours est-il que, dans l'après-midi du 20 août, la division s'est concertée avec des éléments de la 116ème Panzerdivision pour lancer une percée concertée dans la nuit qui suivait. Alors que la 116ème Panzer traversait la Dives sur le pont de Saint-Lambert intact, la division empruntait une passerelle pour piétons en file indienne avant de rejoindre Coudehard jusqu'à une route où l'attendaient à l'aube les chars de la 2ème SS Panzerdivision.

Le sort de la 84ème D.I., commandée par le général-lieutenant Irwin Menny a été réglé relativement vite: assemblée dans le bois de Feuillet pour traverser la Dives à la suite du LXXXIVème Corps, la division a été encerclée et son commandant arrêté. Toutefois, il semble que l'équivalent d'un régiment ait pu s'échapper à travers Saint-Lambert.

La 363ème DI, commandée par le generalleutnant Augustus Dettling, a vu changer, le 20 août 1944, sa mission de traverser la Dives dans la foulée du LXXXIVème Corps. Elle devait maintenant tenir une ligne de Bailleul à Fève-Mesnil au nord de la forêt de Gouffern et resta par la suite sans autre instruction. Soumis à une forte pression des troupes et de l'artillerie américaine (qui concentrait maintenant l'artillerie de deux corps d'armée), il a du céder du terrain et a finalement décidé de percer à la nuit tombée en réorganisant ses troupes en trois groupes de combat. Il a traversé la Dives à Saint-Lambert vers 22 heures, avec des pertes considérables en hommes et en blessés, la plupart de ses armes lourdes et de ses véhicules et la totalité de son artillerie. Néanmoins, 2.500 hommes valides ont atteint Champosoult le lendemain matin.

Le bilan de la dernière bataille

La pluie dense et le ciel bas qui ont marqués les jours du 19 au 21 août 1944 ont bénéficié aux Allemands et leur ont de limiter la casse et de ne pas subir des bombardements aériens lourds.

Peu avant midi le 21 août 1944, les Polonais sur la colline 262 ont repoussé avec l'énergie du désespoir la dernière attaque suicide allemande pour conquérir leur position. Mais les troupes canadiennes se rapprochaient et à 14h00 l'évacuation des blessés et des prisonniers commencait. les Polonais avaient pertdu environ 350 hommes et 11 chars endommagés ou détruits. Les Polonais baptisèrent cet affrontement sur la colline 262 la bataille de Maczuga.

Pour les Allemands, la bataille s'est terminée le 21 août à 2h 30 du matin quand Meindl a remeuté ses troupes, les a alignées sur le bord de la route et les a envoyées sous une pluie battante vers l'Est rejoindre deux heures plus tard les lignes de la 2ème SS Panzerdivison près de Champosoult. Dès lors, l'étau de la poche de falaise était complètement refermé. Il a estimé à 2.500 à 3.500 le nombre des parachutistes qui avaient pu fuir de la poche. Les petits groupes qui ont pu traverser la Dives dans la matinée du 21 aoÛt ont tous été capturés par les canadiens.

Au-delà du Mont-Ormel, les dernière troupes allemandes avaient évacué le champ de bataille dès 16 heures peu soucieuses d'être à nouv eau encerclées par les troupes américaine au sud et les troupes canadiennes au nord.

Au soir du 20 août 1944, l'état-major du groupe d'Armées B a rapporté "qu'approximativement 40 à 50% des unités encerclées étaient parvenues à rompre l'encerclement pour rejoindre les lignes du IIème SS Panzerkorps" l'effectif estimé des hommes ayant pu s'échapper variant entre 20.000 et 40.000 hommes. En réalité, l'infanterie et même l'infanterie portée avait pardu beaucoup de matériels et presque toute l'artillerie.

Il y a avait quelque 10.000 soldats morts sur le champ de bataille qui pourrissaient sous la pluie en compagnie de la carcasse de nombreux chevaux de trait. Les alliés ont estimé le nombre des prisonniers allemands à 50.000 (25.000 par les troupes américaines et autant par les troupes anglo-canadienne, parmi lesquels trois officiers généraux dont un commandant de Corps d'Armée. En réalité, sous la pression des évènements, les alliés n'avaient pas pris le temps d'en faire un compte préçis.







Suite à venir








Notes sur les Sources:
  1. L'essentiel des informations est tiré de "CROSS-CHANNEL ATTACK" partie "ENCIRCLEMENT AND THE DRIVE TO THE SEINE"(pp. 498 à 500), par Gordon A. Harrison, CENTER OF MILITARY HISTORY UNITED STATES ARMY (service historique du Pentagone), Washington DC, 1993.
  2. Voir "la 2ème DB en France" 1ère partie par le lieutenant colonel REPITON-PRéNEUF (photo extraite p. 41 de l'Edition Arts et Métiers graphique, PARIS)
  3. "CROSS-CHANNEL ATTACK" partie "ENCIRCLEMENT AND THE DRIVE, chapitre "Closing the pocket" (p.557), par Gordon A. Harrison, CENTER OF MILITARY HISTORY UNITED STATES ARMY (service historique du Pentagone), Washington DC, 1993
  4. L'essentiel des informations est tiré de "CROSS-CHANNEL ATTACK" partie "ENCIRCLEMENT AND THE DRIVE TO THE SEINE"(p.505), par Gordon A. Harrison, CENTER OF MILITARY HISTORY UNITED STATES ARMY (service historique du Pentagone), Washington DC, 1993.
  5. "Normandy to the Baltic", par le Field Marshal B.L. Montgomery (pp. 100 à 106 de l'Edition Arrows Books, London)
  6. "AFTER ACTION REPORT, THIRD US ARMY" vol. 1 du 1 AUGUST 1944 - 9 MAY 1945, US Military History Institute (éléments déclassifiés (pp.28 à 35).
  7. Se reporter par exemple aux paragraphes 289 à 295 du rapport "AIR OPERATIONS BY THE ALLIED EXPEDITIONARY AIR FORCE IN N.W. EUROPE FROM NOVEMBER 15 nov. 1943 TO SEPTEMBER 3OTH, 1944" de l'Air Chief Marshal Sir Trafford Leigh-Mallory, publié sous le n°37838 dans le quatrième supplément du London Gazette du 31 décembre 1946.





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dernière mise à jour le 28 avril 2015.